Donnez moi du miel je vous dirai où se trouve la rivière aux saumons ! || RP Libre.

Lorsque le soleil pointa soudainement le bout de son nez, les centaines d’espèces différentes se mirent à se réveiller pour reprendre la route vers leur territoire de chasse habituel. Tous avaient faim. Et il en allait de même pour une petite oursonne qui venait de se réveiller, prête à attaquer la journée. « J’ai dormi comme un ourson, mais j’ai une faim d’ours ! » se disait-elle dans sa tête. Irisera se mit à bailler tout en sortant de son lit de mousse qu’elle avait fait elle-même dans une souche d’arbre creuse. La petite Iris sortait de son lit de mousse en douceur, telle une plume se posant sur une surface lisse. Puis, comme elle le faisait tous les matins, Iris se mit en boule et descendit la plaine en faisant des galipettes, des roulettes tout en restant en boule. C’était son rituel du matin, pour rejoindre les acacias regorgent de ruches où les abeilles ne cessent de produire de ce délicieux miel très recherchés par la plupart des ursidés.
Elle était enfin arrivée à destination. Les acacias se présentaient par dizaines devant elle. Mais une chose la dérangeait. Quelle ruche choisir ? Il y en avait beaucoup certes, mais Iris restait perplexe. Les oursons sont plus agiles que les adultes, que leurs parents. Ils peuvent donc grimper aux arbres et essayer de décrocher une ruche sans se faire mal. On peut essayer. A l’aide de ses grosses pattes, la petite tâtait les troncs d’arbres pour voir si elle était capable de grimper. « Ah, voilà un arbre idéal ! » Se disait-elle. Iris semblait comme convaincue. Elle mit la main à la patte aussitôt. Elle ne semblait pas avoir de soucis pour grimper. Mais la hauteur l’impressionnait, et la ruche semblait lui donner le tournis quand elle regardait en haut, vers le ciel. […] Ca y est, elle est enfin à hauteur convenable pour décrocher la ruche ! Mais encore faut-il faire déguerpir ces fichues abeilles. Elle poussait alors un cri comme pour faire le héros décrochant le trophée qui lui mena à la victoire, mais … Non. En fait, Irisera ne faisait qu’avertir les abeilles de sa présence. La petite oursonne donnait des coups de pattes réguliers pour décrocher ce plateau-repas. Un basculement vers la droite, un basculement vers la gauche, les mouvements se répétaient mais rien n’y faisait, la force n’était pas le point fort d’Iris. Elle n’en pouvait plus. Epuisée, l’oursonne voulait redescendre. Mais en regardent en bas, AH ! Surprise Iris, c’est le vide ! Ou presque. C’était immensément haut, et l’oursonne ne voulait pas redescendre. Elle pleurait de peur, et les abeilles, malsaines comme elles étaient, commencèrent à se rendre compte de la présence de la solitaire. Elles tournoyaient autour d’elle comme des vautours survolent une carcasse d’élan. Iris ne savait pas quoi faire, et la meilleure solution pour échapper aux abeilles était de sauter. Mais la petite eu une bien meilleure idée. Elle donna un énorme coup sur les abeilles, et sans s’en rendre compte, elle percuta avec sa patte le fruit de ses efforts, son plateau-repas, la ruche. Cette dernière retomba lourdement au sol, mais cela n’aiderait pas l’oursonne à redescendre. Irisera était prise au piège là-haut, et rien ne semblait pouvoir la faire redescendre. A moins qu’un ours ne passe dans les parages. La ruche était pleine, mais à l’affut des prédateurs. Irisera avait peur, elle tremblait.