Un jour, la fleur poussera et s'ouvrira, montrant ses épines ||Pv Deamon

La vie, la mort, la naissance, la vieillesse, un amour impossible, un enfant dit différent, rejeté de toute part, pour cause? Trop froide, trop froide, trop étrange ainsi que trop folle, mais comment pouvons nous l'être trop, y a t-il un seuil à ne pas dépassé? Surement, tu ne comprenais pas, mais tu ne cherchais pas a te faire des amis aussi, non, tu préférais la solitude, torturé de petits animaux, te posé des questions sur le monde, parlé seule? Non, une voix te répondait en toi, mais personne ne te croyait, tout le monde pensait que tu étais une sorciere car des malheurs étaient tombé sur ta famille. Peut-être n'était ce qu'une coïncidence, mais tout le monde rejetait la faute sur une petite loupiote blanche aux yeux doré, dans l'entourage de tes parents aucuns loups n'avaient jamais eu les yeux aussi doré que toi, ils étaient aussi clair et lumineux que le soleil, ils avaient peur de toi alors que tu n'étais qu'un pauvre petit bébé.
Maintenant tu étais grande, solitaire pourquoi? Car tu as été bannis des Ulym par l'ancien dominant, pour quelle raison? Et bien, souvent l'on te disait que les louveteaux avaient un coeur pur et innocent, tu ne comprenais pas, alors tu avais pris un exemple, le seul héritié du dominant tu le pris, tu l'écorchais vif, le tuant et le vidant totalement jusqu'à en sortir son coeur, tu le regardais et réfléchissais.
-Pourquoi dit-on que les coeur des enfants sont pur et différent, alors qu'ils ne sont pas différents des notres?
Tu te dis que peut-être que ce louveteau était différent des autres, alors tu décidais d'en prendre un autre louveteau, mais cette fois ci tu le tuais doucement, le torturais plus, aimant les couinements et voyant son regard de peur plein de larmes, arrachant seulement son coeur et ne trouvais toujours pas de différences, tu ne compris pas. Seulement un espion t'avais vu et avait tout rapporté au dominant qui dans une rage noir vint t'attaqué, seulement tu te défendais très bien, tu réussis à le mettre à terre et le fixais dans les yeux, un rictus au coin des babines.
-La puissance résident dans l'esprit et non dans les muscles, une âme forte est indéstructible par rapport à une âme tourmenté.
Que voulais-tu dire par là ? Et bien tu te disais, proclamais même beaucoup plus forte que le dominant, le lachant tu t'éloignais, il hurlait donc ton bannissement, cela t'atteignait-il ? Non, pas du tout, loin de là même, une meute est une meute, en faire partie ou non, ce n'était points important à ton égard.
Aujourd'hui tu avais 4 ans, cela faisait un an que tu étais solitaire, tu te baladais un peu partout, tout le monde connaissait ton histoire c'est pour cela que beaucoups de personnes t'évitaient, pour ne pas avoir affaire à ta folie, tu étais au lac tevië et tu t'étais allongé sur une pierre assez grosse, regardant l'horizon..
-Dit moi, est-ce la couleur du ciel qui change, ou notre vision ?
C'est un peu des deux mais ne t'en fait pas, tu ne changeras pas toi. Te répondit la voix dans ta tête, seule toi l'entendait, personne d'autre ne voulait y croire, tout ce qui était trop étrange ou au desuss des croyances semblaient fous et incroyable.

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Une journée de plus dans son monde de solitude. Cela ne le dérangeait naturellement pas. Au contraire, se promener partout avait quelque chose s’approchant dangereusement d’un sentiment de liberté. Et le loup en profita, naturellement. Pour l’instant, il restait surtout sur les terres Shynnee. Gambader sur le territoire Ulym ne lui faisait pas peur. Par contre, après sa rencontre avec la combattante blanche, il savait qu’il risquait de dévoiler le secret d’Enoah en y restant.

Et ça, ce n’était pas son plan. Une mauvaise stratégie qu’il ne pouvait se permettre de commettre. Pourtant, il en vint, grâce à ses heures de liberté où il n’avait strictement rien à faire d’autres que de penser, à se demander pourquoi on l’avait surnommé le fou. Quoique, c’était là le surnom au sein de sa meute. Sur les champs de batailles, on l’avait surnommé le démon fou. Bien que ce surnom fût plaisant, c’était loin d’être original. Franchement.

Mais à force de trainer sur les terres des Shynnee, il en avait rencontré un membre. Très peu amical, d’ailleurs. Un combat s’en était suivi, car les deux loups mâles s’étaient très mal supportés. La mort n’y avait pourtant pas participé. Le loup en question devait à peine avoir deux ans et bien que Deamon l’ait sérieusement amoché, il ne lui avait fait la joie d’une mise à mort. Que le petit toutou aille se plaindre chez maman et papa, ce serait bien drôle. Mais s’il comptait un jour reprendre cette meute, car là étaient ses réelles intentions, il se devait d’éviter d’en tuer  des membres.

Le mâle s’avança alors, sans réelle destination. Il finit à arriver près d’un lac. Il savait d’ors et déjà qu’il y aurait au moins un autre canidé ici. Alors, il ne prêta aucune attention à son entourage, faisant comme s’il était seul au monde et se dirigeant vers l’eau d’un pas las. Le mâle rentra dans le lac jusqu’à ce que l’eau lui touche presque le museau. Alors, sans faire le moindre effort il lui suffit de laper quelques gorgées. Près de son flanc gauche, l’eau prit une couleur rougeâtre dû à une blessure que cette saleté boule de poils de deux ans lui avait infligé.

Et pour la première fois, il prit son temps d’user de son odorat pour savoir qui était là. Et s’il y avait quelqu’un. Mais ce ne fût guère un Shynnee.  En train de laper quelques gorgées d’eau, il s’arrêta brusquement. Ses oreilles vinrent un court instant frôler son crâne, alors que sa queue, précédemment noyé sous les flots vint se dresser vers le ciel. D’un bond, il se tourna et sortit de la flotte, posant immédiatement son regard sur la louve allongée sur une gigantesque pierre.

« L’ange déchu du passé. »

Elle avait un nom, certes, mais il s’était toujours amusé à la surnommer l’ange déchu. Car malgré son caractère étrange, sa folie aussi ancrées que diabolique, elle n’en restait pas moins une louve possédant un charme fou. Si comme lui on pouvait être attiré par tout ce qui représentait un danger. Enfin bon. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, elle venait d’être bannie de la meute. Ah, comme le destin est bien foutu.

La vie était étrange des fois, elle vous faisait faire de folles rencontres des fois, des personnes qui sont vos contraires les plus violent, ou bien des loups qui vous ressemble plus que quiconque, pour en parlé tu as dus déjà en rencontré n'est ce pas? En effet, tu avais connus un loup, dans ton enfance qui comme toi a été traité et rejeté par sa différence et sa folie, mais la véritable folie réside dans l'âme et l'esprit d'un loup ignorant. Donc ce qui veut dire que vous n'êtes pas folle demoiselle? Non, du tout, car dans un sens vous ignorez tous le véritable sens de cette vie, certains croient en dieux qui auraient conçus les premiers dominant des meutes, y croyais-tu ? Peut-être bien, tu ne savais pas après tout, cela était tellement bizarre et surnaturel que tu n'y réfléchissais pas trop.
Ton regard doré était dirigé vers un point stratégie du Lac, un point où tu voyais tout ce qu'il y avait et tout les loups, d'ailleurs un loup noir venait d'arrivé, que tu avais repéré d'abord par son odeur que tu connaissais bien, puis ensuite son physique et sa démarche, c'était le loup qui te ressemblait mais qui était aussi très étrange à sa façon. Il t'avait repéré, et était immédiatement venu vers toi, un ans sans vous voir, sa change, tu avais entendu parlé de son bannissement mais tu n'en connais poins encore la raison. Le voilà, avec ton surnom que tu aimais tant, ange déchu, cela t'allais bien surtout s'il t'appelait comme sa.
-Folie Possessive, cela fait bien longtemps

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Pouvait-on trouver un semblable identique à soi-même ? Non, c’était impossible. Tout le monde était différent, unique. Pourtant, il pouvait y avoir des similitudes. Comme entre les deux canidés ici présents. Jadis, alors qu’il n’était qu’un louveteau, elle fût la seule personne qu’il approcha de plein gré. La seule personne qui attisa en lui une certaine curiosité qui lui avait toujours manqué, d’après les dires des adultes d’antan. Que l’avait-il donc attiré chez elle ? Tout simplement, une force invisible, une similitude étrange et passionnante. Leurs côtés obscures n’étaient pas passé inaperçu. Et d’un commun accord inexistant, ils s’étaient plus au moins rapproché.

Quand la mort de ses parents vint enfin atteindre les oreilles des membres de sa meute, tout le monde l’avait regardé avec pitié. Non seulement était-il éprit d’une folie effrayante, mais en plus il se retrouvait orphelin à cause des Shynnee. La seule à lui avoir alors lancé un tout autre regard fut elle, cette louve ô si familière. Un regard d’où une seule lueur lui était restée gravé dans la mémoire. Le savoir, la connaissance de la vérité. Et cela n’avait fait qu’attirer encore plus le mâle d’une curiosité mal placée.

Ils ne s’étaient plus vus depuis longtemps. Non pas qu’ils n’auraient pu, après tout, Deamon n’avait jamais respecté bien nombre de règles et la louve étant une solitaire, elle aurait pu lui parler sans rien risquer. Mais ni l’un ni l’autre n’étaient des êtres sentimentaux. Leurs folies étaient égales à leurs manques de logique. Et alors, garder le contact n’était pas un besoin vitale.

« Le temps est éphémère. »

Un rictus amusé s’installa sur son visage. Seul le haut de son dos et sa tête n’étaient pas trempées, mais il n’avait pas ce besoin de s’ébrouer que d’autres loups auraient eu. Alors, il vint s’asseoir, penchant légèrement la tête vers la droite.

« La solitude semble te convenir à merveille. »

A quoi servent les sentiments d'amour ? A rien, tu ne trouvais pas l'utilité, surtout en pensant que chaque personne peut partir a tout moment, voilà l'erreur des autres loups, ils s'attachent et sont triste lorsqu'un proche décède, mais alors pourquoi se sont-ils attachés à eux? Tu n'en savais rien à vrai dire, c'était pour cela qu'a ton avis c'était eux les étrange, et non toi. Le temps est éphémère comme ton fou possessif le disait si bien, il avait raison comme toujours, vos paroles bien a vous, après tout vous aviez des similitudes même si vous n'étiez pas exactement pareil. Personne n'est le double de quelqu'un, même les vrais jumeaux sont différents. Tu pensais au plasma, a l'hemoglobine, a ce qui te donne la force d'avancer, ceux qui te fait t'interroger, ce qui coule dans un canidé mais qui a un goût si déléctable.
Dites, votre sang ne s'est-il mêlé au sang lustral de ses martyrs? De ceux que tu as tué, que tu as détruit, tout le sang qui coule sur tes pattes, tes funérailles arriveront-elles un jour? Bien entendu, comme tout le monde, mais avant, tu montreras à chacun qui tu es, de ta beauté et de ta force, qu'elle soit intellectuelle ou la force de tes crocs. Regardant le loup en face de toi de tes yeux aussi doré que le soleil, tu écoutais ses paroles comme à ton habitude, tu les connaissais si bien à présent.
-La solitude n'est qu'une partie de nous même, nous la possédons depuis notre venue au monde, tout comme toi? Me tromperais-je?

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Il n’avait jamais été l’être le plus social de sa meute. D’ailleurs, il était inapte de créer de réel lien. En fait, il pourrait vivre sans jamais rencontrer d’autres canidés, sans jamais leurs parler et sans jamais les écouter. Un véritable solitaire siégeait en lui. Sanglant, mais éprit de solitude autant que sa folie d’indépendance.
Les loups partageaient d’ailleurs cette folie. Certainement pas la même, mais du même principe. Une voix, voire plusieurs. Des idées qui n’étaient pas forcément les leurs. C’était une chose étrange. Amusante. Familière. Et les yeux dorés de la louve étaient absolument magnifiques.

Non, ce n’était pas de l’amour. Il en était incapable. D’ailleurs, n’ayant de sentiments, que pouvait-il bien ressentir envers certains êtres ? Rien. Et c’est là que résidait le danger. Même s’il imitait, même s’il jouait une comédie, rien n’était réel. Mais il n’y avait pourtant pas de mensonges dans ses actes, jamais. Et la raison pour laquelle le mot possessif venait s’ajouter à son surnom était simple. Cette louve était à lui. Ou du moins, il en avait décidé de la sorte il y a bien longtemps.

« Non. »

Se relevant, le loup se redressa et vint poser ses antérieurs sur la pierre où se trouvait l’ange déchu. Son museau vint se poser à quelques centimètres de celui de la louve. Il reposant sa tête sur la pierre, plongeant son regard orange dans celui doré de la demoiselle.

« Je ne souhaitais pas forcément atteindre quelque chose, mais j’ai fais savoir à la nouvelle dominante des Ulym que je savais tout sur elle. Elle a usé de son titre, mais le savoir est le réel pouvoir. Et c’est moi qui le détiens pour l’instant. »

Les canidés ont peur de la différence, peur de ce qu'ils ne connaissent pas, a vrai dire ils ont peur de tant de choses qu'ils pourraient même avoir peur d'eux même s'il savait la vérité. Le faux semblant est en chacun d'entre vous, et même en toi et tu le sais très bien, comme en ce fou possessif qui possède certes un nom, mais les surnoms vous vont mieux. Il joue une comédie permanente, on ne sait pas réellement qui il est en fait, mais tu es celle qui le connais le mieux, du moins tu le penses, si tu as raison, c'est bien, mais peut-être que non, comment le savoir? En fait, cela t'importe peu, tu ne peux reposer sur une question aussi futile que celle ci. Le passé n'est que souvenir, le présent est à préserver, le futur est une question permanente.
Il s'était posé près de toi, museau non loin du tiens, et il te regardait de son regard ambré, tu étais sa possession, mais cela t'était égal car tu n'es pas un objet et tu le sais. Tu n'appartiens à personne même s'il s'était mit en tête que tu ne serais à personne d'autre. Libre de tes choix, c'était pour cela que tu étais une solitaire, ne répondant et n'obéissant à personne.

-Parlementer n'a pas été suffisant n'est ce pas? Pour être un banni, il faut agir, et non pensé, hors je le sais, tu ne sais resté a ta place. Connaissant ta vision, quel est le but nouveau que tu t'es fixé ?

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Le loup écouta les paroles de son interlocutrice. Malgré ses tendances sanglantes, elle avait une voix douce. À moins que c’était là son avis à lui et qu’il n’entendait que ce qu’il souhaitait entendre. Il ne pouvait trouver une chose belle, il ne pouvait apprécier le son d’une voix. Il ne s’amusait pas à faire semblant non plus. Mais parfois, certaines choses lui semblaient réellement agréables. Un peu d’espoir quant à son état de sentiments absents et indifférents.

« Sa décision fût déjà prise avant que je ne l’attaque. »

Il n’y avait aucun regret dans sa voix, après tout, malgré ses intentions, repartir solitaire avait été la seule solution au problème. Il avait pourtant tenté sa chance pour prendre la place d’Enoah, mais dès le début il s’était attendu à un refus. Avait-il cherché à être banni ? Probablement.

« Je veux une meute. N’importe laquelle. Mais j’en veux une. »

Et comme à tout titre, il ne parla des autres et des choses que comme des objets qu’il souhaitait au pire posséder. Il ne voulait pas faire partie d’une meute, il voulait en être le dominant. Il ne voulait pas régner en maître, il ne voulait pas le pouvoir. Il voulait être le pouvoir.

Obtenir le pouvoir est une chose, le vouloir en est une autre, comment voulait-il s'y prendre? Comment pourrait-il récupéré le pouvoir, les Ulym n'était pas ceux qu'il visait, les Eileen sont trop tendre et pacifiste, alors les Shynnee? Pensait-il réellement que Standing Shattered et Lyyant allaient se laissé faire ? Même s'ils ne pensent qu'au combat, ils savent gardé leur rôle, surtout vu leur importance, mais le connaissant il trouverait un moyen. S'il veut absolument une meute, il a cas en fondé une cet idiot ! Tu eu un soupire en entendant la voix, cette voix qui était toujours là, depuis ta plus jeune enfance elle t'avait toujours suivis partout, ne t'abandonnant jamais, lors de tes solitudes de reflexion c'était elle qui te conseillait et qui t'aidais, mais sur ce coup elle eu une idée plutôt étrange, de plus l'insulter d'idiot? Tu ne savais pas pourquoi elle l'avait fait, mais a quoi bon, tu ne cherchais pas à comprendre.

Ta voix douce et pure était toujours là, elle n'avait pas changé, elle allait bien avec ton pelage blanc crème, mais pas avec ton mental plutôt divertissent pour le lupin en face de toi. Il aimait avoir des possessions, des choses rien qu'à lui, alors qu'il les face, mais peut-être que les volé sont plus simple que cela? A lui de voir après tout. Bouffe le c'est le meilleur moyen de le comprendre. Tu grognais intérieurement pour lui dire de se taire, c'était bien le seul loup que tu ne boufferais pas, il ne l'a jamais fait, pourquoi toi le ferais-tu ? Ce n'est pas que tu l'appréciais, mais tu appréciais sa compagnie, sa discussion.

-Pourquoi vouloir cette meute, alors que tu pourrais fondé la tienne? Que tu dirigerais, et mènerais, jusqu'à régner sur toute les meutes après avoir prouvé ta force et ta folie bien sur. Un espoir n'est qu'une envie, possible ou non, nous nous raccrochons à celui ci.

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Le loup n’avait jamais réellement pensé à fonder sa propre meute. L’idée était néanmoins ancrée dans son esprit, mais il n’y avait jamais porté la moindre importance. Il ne doutait pas de ses qualités, atouts qui lui permettraient de convaincre des loups à le suivre. Cependant, une nouvelle meute signifiait plusieurs loups à convaincre. Mais la chose primordiale à ne pas oublier, c’était qu’il fallait des terres. Et pour prendre des terres il fallait déjà avoir un certain nombre de loups à ses côtés pour combattre. Pourquoi se fatiguer plus que cela ?

« Ce ne serait pas drôle. »

Car oui, la voilà la raison. Il n’avait pas peur de se fatiguer et de se casser la tête à combattre pour une ou deux terres. Il savait comment faire en sorte que d’autres canidés viendraient se joindre à sa cause. Mais il n’y aurait, à part le massacre d’une autre meute, rien de bien drôle à cela. Aucun réel drame ne s’en suivrait. Des familles ne seraient brisées comme il le souhaitait. Non, il voulait la discorde. Le chaos. La trahison. Les mensonges. Les combats. Les tueries. En fait, ce n’était pas forcément une meute qu’il voulait, bien que c’était là l’objectif qu’il s’était donné. Non, lui, il voulait être la cause des ennuis. Il voulait être le problème tout en détenant le pouvoir.

Toujours redressé sur ses postérieurs, le mâle finit par se laisser retomber. Dès que ses antérieurs touchèrent le sol, il se détourna de la pierre pour s’éloigner quelque peu, avant de s’asseoir à plusieurs mètres de l’ange déchu.

« Légendes, contes, Dieux et pouvoirs. Tachetés d’une pointe de vérité mais peints de mensonges. »

Il n’y croyait pas, ce qu’il n’avait jamais vu, il n’y croirait jamais non plus. Et si cela existait, tant mieux pour les faibles. Mais tirer profit d’une croyance était la chose qu’il faisait.

« Si demain je prétends entendre la voix de Shynnee, certains viendront facilement le croire. Si j’y croyais moi-même, je dirais que c’est la voix du mal qui me parle. »

Tu t'étais avoué que ce ne serait pas marrant, trop rapide, et puis assez ennuyant il fallait l'admettre, rassemblé des loups, fondé sa meute, piqué des terres, non vallait mieux prendre une meute qui possédait déjà tout cela. Et les légendes des loups alors, sur les dieux, les divinités, qu'en pensais tu ? Foutaise, tu ne croyais que ce que tu voyais, hors ces "dieux" comme ils les appelles, quelqu'un les a-t-il déjà vu en vrai? Car certains disent avoir entendu leurs voix, mais ne serait-ce que leur imagination? Peut-être, et après c'est toi que l'on traite de folle, tu ne comprendrais jamais ces lupins.

Le regardant s'éloigné, tu te relevais doucement, t'étirant tout le corps et réfléchissant, comme toujours. Le monde est plein de mystère, que l'on ne peut révéler, certaines choses doivent resté à leur place, et laissé court à la vie comme elle a démarré, il ne faut pas essayé de changé le monde, ou de changé ce que l'on est, ceci est une chose inutile car le passé revient toujours nous hanté, tu ne parles pas en connaissance de cause, tu as toujours assumé ce que tu étais, ta folie, ton sadisme, ton goût pour le sang dans toute ces formes, etc. Restant debout tu regardais le ciel, qui ne changeait pas au fil des années, toujours les mêmes météo, ciel, averses, soleil, neige... Cela en devenait lassant.

-Les voix que nous entendons ne sont pas toujours celles que l'on croit, chacun espère ce qu'il veut, mais qui a raison ? Personne, pourquoi ? Car personne n'a les mêmes "croyances" que d'autres, ce que j'en pense? Foutaises, ces divinités n'existent pas, sinon pourquoi avoir conçut un monde aussi peu intéressant.

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Les Dieux. Personne ne les avait jamais vus. Les légendes à leurs sujet n’avait d’équivaut que les contes du futurs. Mais tant qu’il ne le verrait pas de ses propres yeux, le loup n’y croira jamais. Et même lorsqu’il le verra, que cela changera-t-il ?

Nombreuses étaient les histoires racontées aux louveteaux. Que ce soit pour bercer leurs rêves de grandeur ou d’un monde meilleur. Ou que ce soit pour leur faire peur. Ainsi, les terres Shynnee étaient quasiment tout le temps prononcées dans une histoire d’horreur. Fantômes. Monstres. Créature des ombres. Certes, les histoires tenaient un certain but, à savoir empêcher les louveteaux de s’y aventurer. Ce qui ne l’avait pas retenu, d’antan, quand il n’avait encore été qu’une boule de poils incapable de chasser seul.

Son regard ne quitta plus la louve, qui s’était relevée et observa à présent le ciel. Leur relation, si l’on pouvait qualifier cela de telle, était étrange. Peut-être de l’amitié, sans pour autant l’être. De l’amour était à exclure, car aucun ne pouvait faire preuve d’un tel sentiment. De l’attirance alors, ce qui était tout à fait normal. Être privé de sentiments ne voulait pas dire qu’on ne pouvait apprécier certaines choses. Mais dans leurs mondes bien à eux, ils sont des égaux. Ce qui par moment pouvait avoir des touches inquiétantes.

« Qu’on y croit ou non n’est pas l’important. Ce qui l’est, par contre, c’est que ceux qu’on compte duper sont persuadés de leurs croyances. »

Malgré ses nombreuses idées, le meilleur moyen de manipuler des loups était de rentrer dans leur jeu, dans leur monde, dans leur tête. Et si pour cela il allait devoir prétendre croire aux divinités, si ça lui apportait des alliés, pourquoi pas. En venant alors au but, car depuis qu’il avait posé ses yeux sur elle il s’était mis une idée en tête, le loup reprit d’une voix tinté d’amusement.

« Si j’arrive à mes fins, viendras-tu me rejoindre ? »

Magnipulé les loups n'étaient pas aussi simple qu'ils le pensaient tous, il fallait de l'intelligence, savoir être sadique, et très hypocrite mais sans réellement mentir. Le mensonge est inutile, tu préfères toujours que l'on sache ce que tu penses ou qui tu es, plutôt qu'ils ne te prennent pour autre chose. Après tout, tu es assez connus du moins des Ulym tout comme le compagnon qui t'accompagne en ce moment même, qui lui même a été banni pour une bonne raison il fallait l'avouer, mais l'avait-il chercher? Surement, il ne devait pas réellement savoir, en tout cas il avait des idées en tête, des espérances, pourra-t-il les réalisé? Peut-être.

Le suivrais-tu? Tu n'en savais rien, la liberté te plaisait bien mais rejoindre une meute pour de nouveau se faire connaître en faisant coulé le sang t'attirait bien, cela dépendrait, de quoi? De ton humeur tout simplement, il te demandait cela d'une voix plutôt amusé, tu répondais d'une voix toujours aussi inexpressive mais aussi douce qu'a ton habitude.

-Cela dépendra cher folie possessive, pourquoi viendrais-je? Pourquoi ne viendrais-je pas?  

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La même question, toujours, encore. Sauf que contrairement à l’Ulym à laquelle il avait fait la proposition, l’ange déchu était comme lui. Une chose de plus qu’ils avaient en commun, le désir de liberté. C’est ce qui poussait le loup à ne pas vraiment vouloir mettre en œuvre ses plans. Mais tout à la fois, il pouvait sentir son être se faire engloutir dans ce gouffre. Seule imagination de son esprit, mais qu’importe. Posant sa tête sur le sol, s’il aurait pu hausser les épaules en réponse à la louve, il l’aurait fait.

« Pourquoi pas ? Ne crois-tu pas qu’il serait intéressant d’explorer de nouveaux horizons, ne plus être un simple sous-fifre, le membre mal vu de la meute, simple solitaire ? »

Tous deux n’avaient été que ça durant leurs vies. Et bien qu’il ne fût solitaire que depuis très peu de temps, sauf ses plans d’origines, rien ne lui semblait réellement intéressant. La liberté, sans doute. Le droit d’aller où l’on voulait sans avoir à expliquer ses choix. Pouvoir faire ce qu’on voulait, quand on le voulait. Voler les proies des autres quand la paresse le gagnait. Tuer ceux qu’il avait envie de tuer. Mais la satisfaction n’y était pas avec sa folie débordante.

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Deamon ne croyait pas rester mal vu bien longtemps. Certes, sa folie et son sadisme formaient une véritable barrière de mauvais jugement à son égard. Mais outre cela, c’était un stratège hors pair. D’ailleurs, s’il n’avait eu tant le goût au combat, il aurait été stratège au lieu d’être combattant. Mais ce temps-là était révolu, il était à présent solitaire. Un banni qui plus est, entre les quelques autres êtres qui comme lui n’avaient trouvé leur place dans la meute et avaient fini exclu.

Une meute d’incompris et de bannis ? Pourquoi pas. Au fond, ils étaient tous bien plus drôle que les loups vivant dans les dites meutes. Des caractères étranges, sadiques, antisociaux ou mystérieux, il y avait de tout. Le loup était pourtant un sanguinaire, le moindre doute à ce sujet devant être exclu. Cependant, former une meute de sanguinaire et seulement de sanguinaire ne lui semblait pas un défi. Ni un défi, ni un jeu amusant. Une meute variée, sans jamais avoir de trop gentils sujets, ça, c’était une idée bien installée dans son esprit.
Un rictus satisfait s’installa une nouvelle fois sur son visage. Cette louve était sienne, alors qu’elle vienne ou non elle ferait partie de sa meute. Mais qu’elle dise d’elle-même qu’elle viendrait, c’était satisfaisant à entendre.

« Profite encore de ta liberté, dans ce cas, Ange déchu. »

Tu savais que la liberté tu l'aurais toujours, après tout ce n'est qu'un état d'esprit non? Une manière de vivre et de pensé, et rien d'autres. Tu ne comprenais pas pourquoi certains se prenaient la tête a vouloir quitter une meute pour être plus "Libre" alors que s'ils ont un bon état d'esprit. La liberté viendra à eux sans le moindre soucis. C'était pour cela qu'être en meute ou non, ça t'importait peu à vrai dire. Tu resterais libre comme le vent, du moins jusqu'à ta mort, tu savais qu'elle viendrait comme toute autre d'ailleurs. Personne ne vit éternellement sauf ces fameux "Dieux" que ces loups vénèrent tant sans aucunes réelles raisons. Toi, tu n'y croyais pas, et tu n'y croirais jamais réellement. Après tout, si tu entends tout d'un coup leurs "voix", tu saurais que tu es bien plus folle que certains peuvent le croire. Mais la folie ne mène pas à la mort, la folie est une réflexion à ton propre caractère.
Ton regard était dirigé vers le Lac, le soleil se couchait au loin. Seuls des lueurs orangés se voyaient à présent, tu avouais que cela était doux et agréable à sentir. C'était le moment qui était entre le jour et la nuit, entre la vie et la mort. Tu appréciais, tes yeux s'étaient même fermés mais tes oreilles toujours à l'écoute. Car même si ce loup tu le connaissais bien, on ne sait jamais qui peut être autour de vous. Tu étais sa possession, tu n'étais qu'à lui, mais bon. Que pouvais-tu y faire? Tu étais devenus son objet, tant que tu avais ta descendance, et ta folie, tout allait bien pour toi. Ta vision de la vie était étrange n'est ce pas? Mais pas pire que la sienne, que celle de cette Folie Possessive que tu appréciais sans pour autant l'aimer. Qui aimais tu, si tu ne t'aimais même pas toi même ? Personne, car personne n'est dans ton coeur et n'y sera jamais. Du moins si, en fait, tes enfants seront les seuls pour qui tu porteras de l'amour, et du vrai.

-Je le serais toujours au fond de moi même. Faisant partie d'une meute ou non. Ma liberté ne pourra s'envoler que lorsque la mort m'emportera, mais seulement après avoir eu une descendance.

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