Rencontre en pleine chaleur (PV: Deamon)

It's time to rise

Bakura & Deamon

Le Désert torride. Un des endroits les moins fréquenté, pour cause, la chaleur et le sable. Il faut dire que ce n’était point très agréable de sentir le sable se faufiler dans votre pelage, ou encore dans vos yeux ou votre gorge. Mais le loup ne s’en soucia que très peu. Il avait, plutôt pendant la nuit, escaladé quelques roches, au point d’arriver entre deux énormes roches où il pouvait se reposer et être protégé de vent. Ce n’était sans doute pas sa meilleure idée du moment, vu la blessure qu’il arborait à l’épaule, il aurait dû s’abstenir d’une tempête de sable.

Mais il y a bien une chose qui l’avantageait ici, c’était l’absence de ses congénères. Il ne les évitait naturellement point à cause de sa blessure. Il n’était cependant pas d’humeur. Hors, mieux valait-il s’éloigner des autres quand c’était le cas. Alors, les heures passèrent. Le loup vit le soleil disparaître à l’horizon pour réapparaitre quelques heures plus tard. Les nuits étaient les plus courte ici, la vue du soleil la plus magnifique. Mais alors que le sommeil ne lui était point venu, le regard de braise du banni parcouru l’ensemble de rochers autour de lui. Et quelque chose, tel une lueur blanche au coin de l’œil, éveilla sa curiosité. Se relevant, son regard chercha à mieux voir ce qu’était donc cette tâche blanche dans le grand désert. Un loup.

Sans se poser de question, le noir suivi le blanc. Il le perdu de vue un certain moment, se devant de descendre de la roche où il se trouvait. Mais il n’eut nul besoin de faire usage de son odorat pour le retrouver. À sa connaissance, il y avait une petite étendue d’eau non loin d’ici. Hors, le noir ne s’opposait pas à l’idée de s’abreuver quelque peu. Alors, il tenta de retrouver ses repères et de trouver l’oasis. Ce qui ne tarda pas.

Remarquant ores et déjà la présence du blanc, Deamon ne chercha pas à ne pas se faire repérer, mais ne dévoila pas non plus sa présence pour autant. Il s’avança vers la végétation assez dense autour du point d’eau. Son regard de braise semblait un court instant se perdre dans le reflet de l’eau. Et sans hésiter, il s’avança jusqu’à ce que ces pattes se retrouvent trempées, s’abreuva un court instant et leva ensuite la tête pour poser son regard sur l’autre solitaire. C’était amusant comme il n’avait jamais forcément rencontré de nombreux solitaire quand il était Ulym, mais que depuis qu’il était banni, il ne faisait que ça.

« C’est assez étrange de parler seul. »

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Bakura & Deamon

Le blanc n’apprécia guerre la présence de Deamon. Si son expression ne rendait pas la chose claire comme de l’eau de roche, ses paroles le firent encore mieux.

-Qui es-tu insouciant qui se mêle des affaires des autres ?

Léger pivotement, inconsciemment, le noir s’avança de quelques centimètres sans pour autant faire le moindre pas. Il avait l’habitude d’être nommé de bien nombre de choses, mais il était plus que certain que c’était la première fois qu’on le qualifiait d’insouciant.

- Ecoute moi le noireaut, je ne sais pas ce que tu me veux mais ne me suis pas. Et retiens bien ce nom le noireaut, le grand Bakura Hahaha.

C’est dans ce genre de moment que toutes femelles digne de ce nom vous diront une chose, les mâles et leurs égos. D’ailleurs, Deamon qui d’habitude ne se lançait pas dans de tel infanteries ce sentit soudainement perdre une infinité de contrôle à l’instar d’une des nombreuses voix qui disparut dans le néant. Étrange. Alors, d’une voix haute et d’un ton bien plus froid que lors de ces premières paroles, le noir prononça des paroles que le blanc pourrait entendre. Et au vu de son caractère, pourrait mal prendre.

« En ces contrées les seuls noms connus sont ceux des loups ayant de l’importance. Ce qui me fait penser que je n’ai jamais entendu le vôtre. »

Naturellement, il y avait de grande chance que le blanc n’ai jamais entendu le nom du noir. Bien que ces derniers temps Deamon faisait parler de lui ne fusse qu’en lançant des rumeurs sur l’envie certaine de créer sa propre meute. Mais mettez deux solitaires n’aimant pas être sociable ensemble et vous ne pourrez qu’observer l’inévitable désastre.

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Bakura & Deamon

Trop susceptible. Comme c’était dommage. Imprévisible tel il l’était, le mâle pouvait cependant reconnaître ses propres voix intérieurs, sa propre folie voulant à tout prix avoir son mot à dire. Il observa le blanc, calmement. Se laissa hurler dessus, ce qui n’était ni dans ses habitudes et d’ailleurs une première. Après tout, quelqu’un d’aussi facile à décrypter n’était pas un jouet intéressant. Si ce n’est qu’il n’était pas là pour le voir de la sorte.

Il en a trop dit. Oui, ça, il était au courant et au vu de la tête de l’autre, ce dernier le savait aussi. Mais le noir ne fit pas de remarque, restant à l’inverse de son interlocuteur, aussi silencieux et calme que la roche. Comme c’est ennuyant.

Une question, enfin, qu’il puisse répondre. Mais le regard de braise de Démon Fou se contente d’observer. Une fine lueur amusé, provoquante mais ô tout aussi démoniaque que ses pensées les plus sombres, et le mâle noir fait un signa de la tête au blanc, se mettant à marcher vers l’Est. Après tout, si le blanc croyait une seule seconde qu’il lui aurait gentiment donné une réponse il s’était trompé. Il lui montrerait le chemin et au vu du chemin à faire, il ne fallait plus qu’attendre qu’un des deux brises le silence. Deamon lança un bref regard vers le blanc, voulant savoir si ce dernier allait le suivre, mais se décidant que de toute façon, il ne l’attendrait pas forcément.

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Bakura & Deamon

Le silence. C’était la raison pour laquelle il était venu dans le désert. Il n’y avait pas un bruit, jamais. Sauf quand il y avait des tempêtes de sable mais ça n’avait rien de bien distrayant. Deamon voulait savoir écouter les paroles des voix sans être dérangé. Certes, le silence lui était inconnu car c’était là mission impossible, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. Après ce qui semblait une éternité, peut-être moins d’un kilomètre, le noir s’arrêta. Il se tourna et fit face au blanc. Hésitant. L’attaquer ou non ? Bien qu’il puisse être un allié dans sa future cause, il pouvait tout autant n’être d’aucune aide.

« Le Canyon est souvent fréquenté par les loups des meutes. Il n’y a rien à craindre des Eileen.. Ni des Ulym même s’ils ont mauvais caractère. Mais si vous tombez sur un Shynnee, préparez-vous à avoir à vous en débarrasser. Ils attaquent, ils mordent, mais ne sont pas plus dangereux qu’un louveteau en colère. »

Pourquoi lui dire comment éviter le danger ? Sans doute parce que Deamon avait deviné que ce loup n’était soit pas d’ici, soit ce dernier avait un problème de mémoire. Alors pour une fois, quand ça le convient de plus, autant agir d’une bonne façon.

« Le Canyon est par là. »

D’un mouvement de la tête, il indiqua le chemin avait de s’asseoir, ne disant plus rien.

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Bakura & Deamon

Deamon observa le solitaire s’éloignant tout d’abord, avant de lui refaire face. Visiblement, le loup réagissait dès qu’une idée lui venait en tête. Et là, l’idée c’était quoi ? - J'imagine que je dois te remercier, bien que se soit pas dans mes habitudes. Autre question, quel est ton nom le noireaut ? Peut-être qu'on se recroisera un jour et peut-être je te rendrais la pareil. Ah. Le Démon Fou observa un court instant le regard du solitaire. Des yeux d’un bleu assez envoûtant, qui auraient pu faire peur au commun des faibles canidés. Mais lui n’avait rien de commun alors il lui semblait se perdre dans un contraste de bleu et de braise, leurs regards tenant à tout deux cette drôle de lueur qui était aussi étrange que familière.

« Tu entendras bien des choses à mon sujet, Bakura. Tu pourras t’y fier, car ce ne sont que vérités, cependant évite de dire que tu me connais, ça pourrait mal tourner. »

Après tout, on ne forme pas une nouvelle meute de bannis et d’incompris sans avoir déjà les dits loups dans un ensemble de vue. Et les meutes voulaient déjà pour certaine sa tête, pas besoin d’en rajouter d’autre à la liste.

« Deamon. » Un moment d’hésitation, qui ressemblait plus à de la contemplation de pensées qu’autre chose. « Je formerais d’ici peu une meute, incompris et bannis y seront la bienvenue. Ainsi que tous ceux ne croyant pas aux Dieux. » Penchant la tête sur le côté, un rictus amusé vint se peindre sur ses babines. « Crois-tu aux légendes, Bakura ? »